Type d’oeuvre:
Nouveaux Langages Scéniques
Lieu de représentation: Salle
Durée: 60 minutes
Date de sortie: 2020
PSYCHO est une pièce qui porte sur deux séquences de cinéma quasiment identiques (le film « Psycho » d’Alfred Hitchcock et le remake homonyme de Gus Van Sant réalisé en 1998). Qu’est-ce qui apparaît quand on voit simultanément deux choses différentes mais pratique-ment identiques ?
PSYCHO est une pièce sur l’anatomie de deux images et leur « écor-chage ». PSYCHO est une manière de dilater le temps de chaque corps et de donner de la présence à son poids. PSYCHO, c’est interrompre momentanément le passage du temps et observer avec rigueur les instants et les détails de ce qui se passe à l’intérieur. PSYCHO est un jeu de miroirs. PSYCHO traite des doubles. PSYCHO est une copie de plus de son original. PSYCHO est beaucoup plus qu’un remake. PSYCHO est une goutte de sang tombant sur une flaque de sang. PSYCHO, ce sont des lignes horizontales vertes et grises. PSYCHO a à voir avec le troisième homme. PSYCHO est un troisième corps.
PSYCHO fait partie du projet de re-cherche Asleep Images, qui comprend aussi la pièce ‘Make It, Don’t Fake It’ (2019) et qui s’interroge : une personne peut-elle, à l’intérieur d’elle-même, stocker, être, représenter et reproduire des contenus cinématographiques ?
Ángela Milano (Vitoria-Gasteiz, 1987). Titulaire d’une licence en Philosophie par l’Université Complutense de Madrid, formée professionnellement en danse contemporaine au RPCD Mariemma et titulaire d’un Master en Pratique scénique et Culture visuelle (MPECV) par l’Université d’Alcalà et le Musée Reina Sofía, en collaboration avec La Casa Encendida et Matadero Madrid.
Hogar [foyer, (2017)] et Nunca llevo falda porque no sé cruzar las piernas [je ne porte jamais de jupe parce que je ne sais pas croiser les jambes (2016)] sont ses deux dernières créations. Bien que partant d’un point de vue différent – l’un, la nécessité de comprendre la vie et la mort comme un tout continu, et l’autre, la rage que produisent les idées reçues et les normes sur le sexe et le genre – les deux projets abordent la même question : comment comprenons-nous, cataloguons-nous, traitons-nous et légiférons-nous sur les corps (humains) dans notre société ? Les deux projets ont été développés avec la subvention à la création chorégraphique du Gouvernement basque 2016 et 2015, respectivement, et avec l’appui de l’Institut Cervantes (Berlin), La Casa Encendida, Sala Pradillo, Dock 11 Berlin, Leal Lav, Histeria Kolektiboa et Sala Baratza, entre autres. Depuis 2017, Angela Milano travaille sur le projet Asleep Images avec Julián Pacomio, à travers des résidences à La Caldera (Barcelone), Tabakalera (Saint-Sébastien) et Atelier Real (Lisbonne), qui ont inspiré les travaux scéniques Make It Don’t Fake It et PSYCHO. Depuis 2018, elle travaille avec Pablo Fidalgo à Anarquismos (Por el medio de la habitación corre un río más claro) [Anarchismes (Au milieu de la pièce coule une rivière plus claire)] et a démarré en 2019 un nouveau solo, TOMMY, avec la subvention à la création chorégraphique 2018 du Gouvernement basque et à travers des résidences à La Poderosa (Barcelone), Desfoga (Cambados) et prochainement au DT Espacio escénico (Madrid).
Elle a également travaillé avec Alexandra Pirici (Aggregate), Johanna Bruckner (Total Algorithms of Partiality), Isabelle Schad (Collective Jumps et Pieces and Elements), Matias Daporta (The Audience is Betatester), Hanna Kritten Tangsoo (Baby don’t Hurt me) et Idoia Zabaleta (Recorrido de Liar), entre autres.
ANGELA MILLANO
ANGELA MILLANO